Pélé jeunes, à Lourdes, du 13 au 17 juillet 2024, pour les jeunes de 13 à 17 ans. Inscriptions en ligne sur www.pelejeunes.com

04/2024-L’obsession du nombre

Par Père Sébastien Schmitt

01/2024-"Ce n’est qu’une bénédiction"

Par Père Sébastien Schmitt

10/2023-Une nouvelle étape pour La Passerelle

Par Père Sébastien Schmitt

07/2023-Telle la cigogne (saison 4)

Par Père Sébastien Schmitt

05/2023-Une nouvelle EAP

Par Père Sébastien Schmitt

02/2023-« Ne dis pas : les jours d’autrefois étaient meilleurs »

Par Père Sébastien Schmitt

12/2022-A quoi serions-nous prêts ?

Par Père Sébastien Schmitt

10/2022-Heureux anniversaire !

Par Père Sébastien Schmitt

07/2022-Telle la cigogne (saison 3)

Par Père Sébastien Schmitt

05/2022-Marcher ensemble

Par Père Sébastien Schmitt

02/2022-A propos de la Semaine sainte

Par Père Sébastien Schmitt

12/2021-Des mots nouveaux pour la messe

Par Père Sébastien Schmitt

09/2021-La confirmation... pour tous ?

Par Père Sébastien Schmitt

07/2021-Telle la cigogne… (suite)

Par Père Sébastien Schmitt

05/2021-Sainte Odile parmi nous !

Par Père Sébastien Schmitt

02/2021-Sainte quarantaine

Par Père Sébastien Schmitt

12/2020-« Vivre dans le temps présent de manière raisonnable » (Tt 2, 12)

Par Père Sébastien Schmitt

09/2020-Telle la cigogne…

Par Père Sébastien Schmitt

07/2020-Que sera notre été ?

Par Père Sébastien Schmitt

06/2020-« Alors que les portes étaient verrouillées, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux » (Jn 20, 19)

Par Père Sébastien Schmitt

02/2020-L'onction des malades: quand et pour qui ?

Par Père Sébastien Schmitt

12/2019-Que devons-nous faire ? (Lc 3, 10)

Par Père Sébastien Schmitt

09/2019-Un site Internet pour la communauté de paroisses

Par Père Sébastien Schmitt

07/2019-Lendemain de fête

Par Père Sébastien Schmitt

04/2019-Mourir pour entrer dans la vie

Par Père Sébastien Schmitt

« Vivre dans le temps présent de manière raisonnable » (Tt 2, 12)


La recommandation de saint Paul – que l’on entendra à Noël – à vivre dans le temps présent de manière raisonnable, avec réserve, est plus que jamais d’actualité ! La masse d’informations, les unes plus folles que les autres, qui nous assomme depuis le début de la crise sanitaire et les réactions, les unes plus enflammées que les autres, qu’elle suscite finiront, si l’on n’y prend pas garde, par nous faire perdre la raison !

Les chrétiens, et les catholiques, en particulier, n’en sont hélas pas épargnés ! Les manifestations organisées ici ou là pour la reprise des messes publiques, même si l’on en comprend les motivations, laissent tout de même perplexe. Personne ne conteste que, pour les catholiques, la messe est ce qu’ils ont de plus précieux durant leur traversée d’ici-bas, d’autant que ce n’est pas la messe qui leur a été enlevée, mais la possibilité de se réunir, pas plus à eux, d’ailleurs, qu’aux autres croyants.

Si la messe est si inestimable, peut-elle être réduite à quelque chose pour quoi on manifeste, on signe des pétitions, on dépose des recours ? Qu’en est-il de tous ces chrétiens qui n’ont pas accès librement ou fréquemment à la messe, soit parce qu’ils sont persécutés et doivent se réunir en cachette, soit parce que le prêtre ne vient les visiter que de rares fois au cours de l’année ? Seraient-ils moins fervents ? Se préoccupe-t-on de tous ces chrétiens, bien plus nombreux, qui ont perdu le goût de la messe et qui s’en dispensent si facilement ? Si l’on mettait autant d’énergie à se soucier d’eux, nos paroisses seraient florissantes ! Les évêques eux-mêmes, qui se sont élevés contre la mesure – il est vrai, insensée – qui limitait la participation aux offices à trente personnes, quelle que soit la taille de l’église, semblent n’avoir pour seule mesure que les cathédrales. Savent-ils que, dans nombre de petites paroisses rurales, il n’y a, de façon habituelle, que quelques dizaines de participants aux messes du dimanche ? Ne fallait-il pas plus raisonnable-ment se réjouir que, même à quelques-uns, pour le moment, on puisse de nouveau se réunir ?

Il n’est évidemment pas question de relativiser l’importance de la messe, mais si elle est effectivement le centre de la vie chrétienne, elle n’en est pas le tout ! Si la messe en est le centre, cela signifie qu’un chrétien ne peut pas s’en passer, qu’elle est vitale, et si elle n’en est pas le tout, qu’il ne suffit pas d’aller à la messe pour avoir accompli ses devoirs religieux. Chacun pourrait donc raisonnablement se demander : combien de fois suis-je venu à l’église alors qu’elle est restée ouverte ? Combien de fois ai-je ouvert chez moi la Bible, le livre de la parole de Dieu, pour écouter et faire ce qu’il dit ? Combien de fois ai-je consacré un moment de ma journée à faire silence et à prier Dieu qui est présent au plus secret ? Combien de fois me suis-je préoccupé et fait proche de celui qui, peut-être près de moi, en cette période si incertaine, craint pour son avenir, son travail, sa famille, sa santé ?

Même si la messe est le coeur de la vie d’un chrétien, elle ne suffit pas, à elle seule. De la même façon que, dans notre corps, le coeur, si essentiel, qui fait circuler le sang, n’est rien sans les vaisseaux, dans le corps qui est l’Eglise, la messe, si vitale, n’irrigue notre vie que si elle se répand en nous par la prière, la lecture de la parole de Dieu et l’amour du prochain.

« Le chrétien qui participe à l’Eucharistie, disait saint Jean-Paul II, apprend par elle à se faire artisan de communion, de paix, de solidarité, dans toutes les circonstances de la vie. L’image de notre monde déchiré appelle plus que jamais les chrétiens à vivre l’Eucharistie comme une grande école de paix, où se forment des hommes et des femmes qui, à différents niveaux de responsabilité dans la vie sociale, culturelle, politique, deviennent des artisans de dialogue et de communion. »

N’est-ce pas cela vivre de manière raisonnable dans le temps présent qui en a besoin plus que de vaines polémiques ?

Douce et sainte fête de Noël, à chacun !