« Voici que je vous annonce une bonne nouvelle », dit l’ange aux bergers lors de la naissance de Jésus (Lc 2, 10). Voici, au début de cette année, deux bonnes nouvelles au milieu de bien des nouvelles tristes et inquiétantes qui, jour après jour, font la une des quotidiens et des journaux télévisés au point qu’on a du mal à percevoir parmi tout ce qui va mal, ce qui est beau.
La première bonne nouvelle, c’est le Jubilé. 2025, comme tous les vingt-cinq ans, est une Année Sainte. La bonne nouvelle surtout, c’est que le message central du Jubilé soit l’espérance. S’il est une vertu qu’on a besoin de cultiver alors qu’on est préoccupés que tout aille si mal, c’est bien l’espérance. L’espérance ne consiste pas seulement à être optimiste et à penser que tout va finir par s’arranger. L’espérance, c’est plus que cela. L’espérance, dit le pape François, c’est avoir la certitude que l’histoire de l’humanité, et celle de chacun, ne se dirige pas vers une impasse ou un abîme obscur, mais qu’elle s’oriente vers la rencontre avec le Seigneur. Elle est fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu. Voilà pourquoi l’espérance ne cède pas devant les difficultés, dit-il, et permet ainsi d’avancer dans la vie.
Si cette Année Sainte nous encourageait chacun à regarder l’avenir non avec peur comme s’il n’y avait rien à espérer, mais avec confiance comme si tout était possible, même l’improbable, avant tout parce que rien n’est impossible à Dieu (cf. Lc 1, 37), ni à celui qui a de la foi ne serait-ce que comme une graine de moutarde (cf. Mt 17, 20), nous serions nous-mêmes une bonne nouvelle pour tous ceux qui baissent les bras et n’attendent plus rien, et même pour notre monde qui ne croit plus à la paix et à la fraternité.
La seconde bonne nouvelle, c’est la visite pastorale de notre évêque au début de février. Depuis la rentrée, l’évêque, qui a été installé en avril dernier, s’est mis en route pour visiter l’Alsace du nord au sud et aller à la rencontre de tous ceux dont il est le pasteur pour être pénétré de l’odeur de ses brebis, selon une expression chère au pape.
Réjouissons-nous qu’il vienne parmi nous pour découvrir la vie de nos paroisses et de nos villages, mieux nous connaître, se laisser interroger, stimuler notre foi et notre engagement, et allons à sa rencontre puisque divers temps de célébration et d’échange ouverts à tous ont été prévus (voir page 15). L’évêque n’est pas en tournée. Il ne fait pas campagne. Il nous visite tout simplement parce que sa tâche est d’avoir le souci du peuple qui lui est confié pour l’affermir et le rassembler.
Comme les bergers qui ont accueilli la bonne nouvelle de l’ange, accueillons ces deux bonnes nouvelles et, comme eux, portons-les à d’autres pour être, face aux prophètes de malheur, des témoins de l’espérance et de la joie. Voilà un voeu tout sauf pieux que nous pouvons former au début de cette nouvelle année, une année de grâce !