Chemin de croix, chemin d’espérance à l’occasion du Jubilé 2025
Mariastein, 16 mars 2025
Méditations du Père Christophe Sperissen
Par la croix du Fils de Dieu, signe levé qui rassemble les nations ;
par le corps de Jésus Christ dans nos prisons, innocent et torturé.
Sur les terres désolées, terres d’exil, sans printemps, sans amandier.
Fais paraître ton Jour et le temps de ta grâce,
fais paraître ton Jour : que l’homme soit sauvé !
Par la croix du Bien-Aimé, fleuve de paix où s’abreuve toute vie.
Par le corps de Jésus Christ, hurlant nos peurs dans la nuit des hôpitaux,
sur le monde que tu fis, pour qu’il soit beau et nous parle de ton nom.
Par la croix de l’Homme-Dieu, arbre béni où s’abritent les oiseaux,
par le corps de Jésus Christ, recrucifié dans nos guerres sans pardon,
sur les peuples de la nuit et du brouillard que la haine a décimés.
Première station : Jésus est condamné à mort
V/ Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons
R/ Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix.
De l’Évangile selon saint Marc (14, 60-61 ; 15, 4-5)
S’étant levé, le grand prêtre, devant tous, interrogea Jésus : « Tu ne réponds rien ? Que dis-tu des témoignages qu’ils portent contre toi ? » Mais lui gardait le silence et ne répondait rien. […] Pilate lui demanda à nouveau : « Tu ne réponds rien ? Vois toutes les accusations qu’ils portent contre toi. » Mais Jésus ne répondit plus rien, si bien que Pilate fut étonné.
Il a des jours où l’injustice m’accable. Comment ne pas me laisser submerger par la peur, la colère, la violence ? Ma foi est bousculée… je ne comprends plus ton silence Seigneur, ton absence… Où es-tu passé ? Je chancelle… Pourquoi permets-tu cela ; cette épreuve, cette in-justice… J’étais pourtant ton serviteur, ton disciple, ton fidèle… On m’accuse, on me juge, on me livre en pâture, on me critique, on me condamne. Tout le bien est oublié. Ma faiblesse est montrée du doigt… On me traîne dans la boue, je m’enfonce.
Toi, Jésus, qui as été condamné, viens à mon aide !
De la Bulle du pape François pour l’année du Jubilé (n. 1)
Tout le monde espère. L’espérance est contenue dans le coeur de chaque personne comme un désir et une attente du bien, bien qu’en ne sachant pas de quoi demain sera fait. L’imprévisibilité de l’avenir suscite des sentiments parfois contradictoires : de la confiance à la peur, de la sérénité au découragement, de la certitude au doute. Nous rencontrons souvent des personnes découragées qui regardent l’avenir avec scepticisme et pessimisme, comme si rien ne pouvait leur apporter le bonheur. Puisse le Jubilé être pour chacun l’occasion de rani-mer l’espérance.
Notre Père…
Nous chantons la croix du Seigneur qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant de l’amour de notre Dieu.
Deuxième station : Jésus est chargé de la croix
V/ Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons
R/ Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix.
De la première lettre de saint Pierre Apôtre (2, 24)
Lui-même a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris.
Comme il est difficile certains jours, à certaines périodes, de poursuivre la route, Seigneur. Il me semble avoir sur les épaules le poids du monde. Je me sens chargé, encombré d’un poids qui m’est injuste, intolérable, que je ne voulais pas… Et pourtant je dois bien avancer… Mais j’ai mal, je souffre, je peine, je déprime, je me démobilise. J’aimerais être déchargé de ce far-deau… mais on ne m’écoute pas, on ne m’entend pas ! On me l’impose…
Toi, Jésus, qui as porté la croix pour moi, me comprends-tu ? Je le crois…
De la Bulle du pape François pour l’année du Jubilé (n. 3)
L’espérance naît de l’amour et se fonde sur l’amour qui jaillit du Coeur de Jésus transpercé sur la croix. […] Et sa vie se manifeste dans notre vie de foi qui commence avec le baptême, se développe dans la docilité à la grâce de Dieu, animée en conséquence par l’espérance toujours renouvelée et rendue inébranlable par l’action de l’Esprit Saint.
Notre Père…
Nous chantons la croix du Seigneur qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant de l’amour de notre Dieu.
Troisième station : Jésus tombe pour la première fois
V/ Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons
R/ Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix.
De l’Évangile selon saint Jean (12, 24)
Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.
Ça y est : je tombe, je trébuche, je m’écroule, je chute… Je savais, je sentais bien que cela fini-rait par arriver. Je me connais ; je connais mes limites, mes faiblesses… Mon manque de vo-lonté, de persévérance… ce mental si faible… ce manque de combat... Mais c’est trop diffi-cile, alors je chute, oui… ça fait mal, c’est lourd… Je suis fatigué, tellement faible…
Jésus, toi qui es tombé sous le poids de la croix, console-moi !
De la Bulle du pape François pour l’année du Jubilé (n. 3)
L’espérance chrétienne ne trompe ni ne déçoit parce qu’elle est fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu. […] Voilà pourquoi l’espérance ne cède pas devant les difficultés : elle est fondée sur la foi et nourrie par la chari-té. Elle permet ainsi d’avancer dans la vie.
Notre Père…
Nous chantons la croix du Seigneur qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant de l’amour de notre Dieu.
Quatrième station : Jésus rencontre sa mère
V/ Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons
R/ Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix.
De l’Évangile selon saint Jean (19, 26-27)
Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Elle est là, ma mère… Il m’est insupportable ce regard de souffrance qu’elle affiche, qui l’habite en me regardant droit dans les yeux… Un regard insistant, douloureux, humide, paniqué, horrifié… Sa peine est à la fois réconfort et comme un coup de poignard… dans ce moment où les forces m’échappent et où l’issue est maintenant inéluctable pour moi… Comment supporter ce moment de vérité, ce face-à-face pour moi, à cause de moi…
Marie, je te confie ma maman, toutes les mamans du monde… particulièrement celles qui souffrent de la perte d’un enfant.
De la Bulle du pape François pour l’année du Jubilé (n. 24)
L’espérance trouve dans la Mère de Dieu son plus grand témoin. En elle, nous voyons que l’espérance n’est pas un optimisme vain, mais un don de la grâce dans le réalisme de la vie. Comme toute maman, chaque fois qu’elle regardait son Fils, elle pensait à son avenir. […] Et au pied de la croix, alors qu’elle voit Jésus innocent souffrir et mourir, bien que traversée d’une immense souffrance elle répète son « oui », sans perdre ni l’espérance ni la confiance dans le Seigneur. […] Ce n’est pas un hasard si la piété populaire continue à invoquer la Sainte Vierge comme Stella Maris, un titre qui exprime l’espérance sûre que, dans les vicissitudes ora-geuses de la vie, la Mère de Dieu vient à notre aide, nous soutient et nous invite à avoir con-fiance et à continuer d’espérer.
Notre Père…
Nous chantons la croix du Seigneur qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant de l’amour de notre Dieu.
Cinquième station : Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix
V/ Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons
R/ Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix.
De l’Évangile selon saint Luc (23, 26)
Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus.
Heureusement qu’il est là, ce compagnon de la souffrance et du drame de ma vie. Il est dési-gné, résigné, convoqué, fatigué par son chemin de vie. Après une journée de labeur, il me sou-tient, il soutient mon gibet, mon poids, mon bois, mon échafaud. Que serait la vie sans amis, sans aide, sans présence, sans soutien, sans humanité, sans fraternité…
Merci Jésus, pour ces compagnons de vie sur le chemin, et pour ces compagnons d’infortune…
De la Bulle du pape François pour l’année du Jubilé (n. 9)
La communauté chrétienne doit être la première à soutenir une alliance sociale pour l’espérance, qui soit inclusive et non idéologique, et qui travaille à un avenir marqué par le sourire de nombre d’enfants qui viendront remplir de trop nombreux berceaux vides, en plu-sieurs lieux du monde. Mais chacun, en réalité, a besoin de retrouver la joie de vivre car l’être humain, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, ne peut se contenter de survivre ou de vivoter, de se conformer au présent en se laissant satisfaire de réalités uniquement matérielles. Celles-ci enferment dans l’individualisme et érodent l’espérance, en générant une tristesse qui se niche dans le coeur et le rend aigre et intolérant.
Notre Père…
Nous chantons la croix du Seigneur qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant de l’amour de notre Dieu.
Sixième station : Véronique essuie le visage de Jésus
V/ Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons
R/ Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix.
De la deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (1, 3-5)
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père plein de tendresse, le Dieu de qui vient tout réconfort. Dans toutes nos détresses, il nous réconforte ; ainsi, nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu. En effet, de même que nous avons largement part aux souffrances du Christ, de même, par le Christ, nous sommes largement réconfortés.
J’ai chaud, je transpire, j’ai de la fièvre. Mes plaies sont à vif… je souffre. J’ai mal. La douleur tord mon corps épuisé. Je me sens défaillir, plonger, le malaise n’est plus loin… Je lutte et à la fois ne lutte plus. Je voudrais que cela finisse maintenant. Mais elle est là, avec son linge de compassion pour m’éponger, prendre soin de moi. Elle est là, avec son amour, son humanité, sa fraternité… femme, vraie image de Dieu, icône de charité. L’espace d’un moment, ma souffrance par sa présence, par son geste, est suspendue… j’aimerais que cela dure…
Pour celles et ceux qui prennent soin, merci Jésus, toi qui as rencontré Véronique sur ton chemin de croix.
De la Bulle du pape François pour l’année du Jubilé (n. 13)
La communauté chrétienne doit toujours être prête à défendre le droit des plus faibles. Qu’elle ouvre toutes grandes les portes de l’accueil avec générosité afin que l’espérance d’une vie meilleure ne manque jamais à personne. Que résonne dans les coeurs la Parole du Seigneur qui a dit dans la grande parabole du jugement dernier : « J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli », car « dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »
Notre Père…
Nous chantons la croix du Seigneur qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant de l’amour de notre Dieu.
Septième station : Jésus tombe pour la deuxième fois
V/ Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons
R/ Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix.
De l’Evangile selon saint Luc (15, 17-18.20-22.24)
Alors il rentra en lui-même et se dit : « […] Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. » […] Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : « Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. » Mais le père dit à ses serviteurs : « […] Mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. »
Encore une fois, je suis à terre. C’est trop dur, trop fort… trop intense, trop physique. Je n’arrive plus à lutter. À combattre, à avancer… C’est à présent réellement au-dessus de mes forces. Je tombe, je m’écroule et sur mon corps souffrant se jette ce fardeau collant… Et comme si cela ne suffisait pas on m’enfonce, on en profite, on me bouscule, m’humilie, m’accable… on me raille, on se moque… qui peut comprendre ma douleur, ma solitude… Même la terre est hostile : elle brûle mon visage et mes plaies… J’ai mal… c’est trop dur, trop fort… Au secours… Où es-tu, mon Dieu ? Viens à mon aide !
De la Bulle du pape François pour l’année du Jubilé (n. 4)
[La patience est] une vertu étroitement liée à l’espérance. Dans un monde où la précipitation est devenue une constante, nous nous sommes habitués à vouloir tout et tout de suite. On n’a plus le temps de se rencontrer et souvent, même dans les familles, il devient difficile de se re-trouver et de se parler calmement. La patience est mise à mal par la précipitation, causant de graves préjudices aux personnes. En effet, l’intolérance, la nervosité, parfois la violence gra-tuite surgissent, provoquant l’insatisfaction et la fermeture.
Notre Père…
Nous chantons la croix du Seigneur qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant de l’amour de notre Dieu.
Huitième station : Jésus rencontre les femmes de Jérusalem
V/ Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons
R/ Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix.
De l’Évangile selon saint Luc (23, 27)
Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus.
Elles pleurent, toutes ces personnes qui s’apitoient sur mon sort… Elles font bloc pour se soutenir dans leurs larmes et leurs cris… Et moi je dois continuer à avancer… à marcher… à survivre… Qui leur dira ? Qui leur dira qu’en cet instant leurs larmes ne m’aident pas ? Leur souffrance rajoute à la mienne… Cessez vos lamentations, par pitié, c’est moi qui souffre… ne l’entendez-vous pas ?
Seigneur, il ne me reste que toi, mon espérance… Délivre-moi !
De la Bulle du pape François pour l’année du Jubilé (n. 8)
Le premier signe d’espérance doit se traduire par la paix pour le monde plongé, une fois en-core, dans la tragédie de la guerre. Oublieuse des drames du passé, l’humanité est soumise à une nouvelle et difficile épreuve qui voit nombre de populations opprimées par la brutalité de la violence. […] Le Jubilé doit rappeler que ceux qui se font « artisans de paix » pourront être « appelés fils de Dieu ». L’exigence de la paix interpelle tout le monde et impose de poursuivre des projets concrets. La diplomatie doit continuer à s’engager à créer, avec courage et créativi-té, des espaces de négociation visant à une paix durable.
Notre Père…
Nous chantons la croix du Seigneur qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant de l’amour de notre Dieu.
Neuvième station : Jésus tombe pour la troisième fois
V/ Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons
R/ Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix.
De l’Évangile selon saint Matthieu (25, 37-40)
« Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
Tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous ve-nus jusqu’à toi ? » Et le Roi leur répondra : « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »
La fin… je sens que cette fois je ne pourrai plus me relever… C’est la fin. Mon esprit dé-faille... mon corps est déjà absent… J’ai essayé, j’ai donné, j’ai écouté, j’ai obéi, j’ai subi… Je m’étonne moi-même d’être arrivé jusque là… Mais je retombe. La douleur est inexprimable.
Le poids de ce mal qui m’est imposé s’écroule encore et encore sur moi : il va gagner, il aura le dernier mot. Le fil est prêt à rompre. Je le sais… Et là encore ils continuent à s’acharner… On me relève sans ménagement… comme une bête détestable, comme un déchet à faire dis-paraître… Je suis si faible…
Jésus, qui es tombé trois fois, dis-moi ton secret…
De la Bulle du pape François pour l’année du Jubilé (n. 20)
Le témoignage le plus convaincant de l’espérance nous est offert par les martyrs qui, fermes dans leur foi au Christ ressuscité, ont été capables de renoncer à leur vie ici-bas pour ne pas trahir leur Seigneur. Ces confesseurs de la vie qui n’a pas de fin sont présents à toutes les époques, et ils sont nombreux à la nôtre, peut-être plus que jamais. Nous avons besoin de garder leur témoignage pour rendre féconde notre espérance.
Notre Père…
Nous chantons la croix du Seigneur qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant de l’amour de notre Dieu.
Dixième station : Jésus est dépouillé de ses vêtements
V/ Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons
R/ Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix.
De l’Évangile selon saint Luc (23, 33-34)
Lorsqu’ils furent arrivés au lieu-dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. »
Il ne me reste plus rien. Et même cela on me le prend : mes vêtements… Me voici totalement dépouillé, humilié, dénudé, vulnérable. On se moque, on rigole, on crie victoire… Pourquoi donc… pourquoi cette expérience de condamnation, de mise au ban, de mise à nu ? Au vo-leur ! Où est la justice ? Où est l’humanité ? Où sont les belles paroles ? On partage ce qui me reste… le fruit de mon travail, de mon honneur, de mon humanité… Ce qui est à moi, ce que je suis, on en fait partage… Ma vie n’est plus qu’un douloureux souffle… mais jusqu’à quand ?
Jésus qui as dit : « Heureux ceux qui pleurent »… aide-moi à vivre tes béatitudes.
De la Bulle du pape François pour l’année du Jubilé (n. 15)
J’invoque de manière pressante l’espérance pour les milliards de pauvres qui manquent sou-vent du nécessaire pour vivre. Face à la succession de nouvelles vagues d’appauvrissement, il existe un risque de s’habituer et de se résigner. Mais nous ne pouvons pas détourner le regard des situations si dramatiques que l’on rencontre désormais partout, pas seulement dans cer-taines régions du monde. Nous rencontrons des personnes pauvres ou appauvries chaque jour et qui peuvent parfois être nos voisins. […] Ne l’oublions pas : les pauvres, presque toujours, sont des victimes, non des coupables.
Notre Père…
Nous chantons la croix du Seigneur qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant de l’amour de notre Dieu.
Onzième station : Jésus est cloué sur la croix
V/ Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons
R/ Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix.
De l’Évangile selon saint Matthieu (27, 45-46)
À partir de la sixième heure (c’est-à-dire : midi), l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure. Vers la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte : « Éli, Éli, lema sabacta-ni ? », ce qui veut dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Cloué. Torturé. À vif. Tout brûle en moi. Mon souffle court et douloureux est coupé. Per-sonne ne sait ce que c’est… Comment fait-il, ce corps pour supporter cela, pour aller jusque-là ? Je voulais vivre. J’avais encore tant de projets, tant de choses à voir, à faire. J’avais tant à aimer encore… La mort approche, je le sens bien. Je ne peux plus me battre. Mes bras sont ankylosés. Je ne crois plus dans la pitié… je suis si vulnérable… Je suis torturé... STOP… cela doit s’arrêter… Pitié…
Jésus, cherche moi…
De la Bulle du pape François pour l’année du Jubilé (n. 11)
Des signes d’espérance devront être offerts aux malades, qu’ils soient à la maison ou à l’hôpital. Leurs souffrances doivent pouvoir trouver un soulagement dans la proximité de per-sonnes qui les visitent et dans l’affection qu’ils reçoivent. Les oeuvres de miséricorde sont aus-si des oeuvres d’espérance qui réveillent dans les coeurs des sentiments de gratitude. Et que la gratitude atteigne tous les professionnels de la santé qui, dans des conditions souvent diffi-ciles, exercent leur mission avec un soin attentif pour les personnes malades et les plus fra-giles.
Notre Père…
Nous chantons la croix du Seigneur qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant de l’amour de notre Dieu.
Douzième station : Jésus meurt sur la croix
V/ Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons
R/ Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix.
De l’Évangile selon saint Luc (23, 42-43.46)
[L’un des malfaiteurs suspendus en croix] disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu vien-dras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu se-ras dans le Paradis. » […] Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira.
C’est terminé. J’aurais aimé que cela se passe autrement. J’aurais aimé m’y préparer, la voir venir, l’accepter, l’affronter… Finalement, elle a eu le dernier mot, ma condamnation à mort. Je m’en suis allé sans le vouloir vraiment. Mais j’ai eu trop mal, mon corps me faisait vomir devant ce spectacle de déchéance violente… Elle est là à présent. Elle me donne le coup final, la mort. Le coup de trop. Encore humilié : il me faut accepter que ce corps qui a été mon ha-bitation, mon paraître, soit livré, entre vos mains, pour disparaître.
Seras-tu là pour me tendre la main, toi en qui j’ai mis mon espérance ? Je le crois !
De la Bulle du pape François pour l’année du Jubilé (n. 25)
Laissons-nous dès aujourd’hui attirer par l’espérance et faisons en sorte qu’elle devienne con-tagieuse à travers nous, pour ceux qui la désirent. Puisse notre vie leur dire : « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. » Puisse la force de l’espérance rem-plir notre présent, dans l’attente confiante du retour du Seigneur Jésus Christ, à qui reviennent la louange et la gloire, maintenant et pour les siècles à venir.
Notre Père…
Nous chantons la croix du Seigneur qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant de l’amour de notre Dieu.
Treizième station : Jésus est descendu de la croix
V/ Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons
R/ Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix.
De l’Évangile selon saint Luc (2, 34-35)
Syméon dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive. »
Que font-ils de mon corps ? Quelle horrible destinée que de se savoir ainsi vulnérable, à dis-position des autres sans que je puisse dire « oui », « non »… J’espère qu’ils sauront me respec-ter… respecter ce corps qui leur est confié maintenant comme une charge avec laquelle on n’est pas très à l’aise… J’espère qu’ils feront au mieux avec ce corps mort, changeant, dérangeant… Je ne le verrai plus. Il n’y a plus de souffrance, plus de cri… que du silence… Je suis ailleurs… autrement… délivré… pour eux, la route continue… Pour moi, elle commence…
Marie, j’espère ta voix…
De la Bulle du pape François pour l’année du Jubilé (n. 21)
Qu’adviendra-t-il donc de nous après la mort ? Avec Jésus, au-delà du seuil, il y a la vie éter-nelle qui consiste dans la pleine communion avec Dieu, dans la contemplation et la participa-tion à son amour infini. Ce que nous vivons aujourd’hui dans l’espérance, nous le verrons alors dans la réalité. Saint Augustin écrivait à ce propos : « Quand je te serai uni de tout moi-même, plus de douleur alors, plus de travail ; ma vie sera toute vivante, étant toute pleine de toi. » Qu’est-ce qui caractérisera alors cette plénitude de communion ? Le fait d’être heureux. Le bonheur est la vocation de l’être humain, un objectif qui concerne chacun.
Notre Père…
Nous chantons la croix du Seigneur qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant de l’amour de notre Dieu.
Quatorzième station : Jésus est mis au tombeau
V/ Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons
R/ Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix.
De l’Évangile selon saint Matthieu (27, 57-60)
Comme il se faisait tard, arriva un homme riche, originaire d’Arimathie qui s’appelait Joseph, et qui était devenu, lui aussi, disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. […] Prenant le corps, Joseph l’enveloppa dans un linceul immaculé, et le déposa dans le tombeau neuf qu’il s’était fait creuser dans le roc.
Curieux ces rites humains… Dans la terre, pour disparaître des visages. Dans la terre, pour dernière demeure terrestre. Il avait dit, Celui en qui j’ai mis ma foi, que le grain de blé doit être mis en terre pour porter du fruit. Voilà mon espérance, mon drame, mon seul horizon : être mis en terre pour vivre… Paradoxe humain, religieux… telle est ma foi.
Jésus qui as été mis au tombeau et qui en es sorti vivant… entraîne-moi !
De la Bulle du pape François pour l’année du Jubilé (n. 18)
L’espérance forme, avec la foi et la charité, le triptyque des « vertus théologales » qui expri-ment l’essence de la vie chrétienne. Dans leur dynamisme inséparable, l’espérance est celle qui, pour ainsi dire, oriente, indique la direction et le but de l’existence croyante. […] Oui, nous devons « déborder d’espérance » pour témoigner de manière crédible et attrayante de la foi et de l’amour que nous portons dans notre coeur ; pour que la foi soit joyeuse, la charité enthou-siaste ; pour que chacun puisse donner ne serait-ce qu’un sourire, un geste d’amitié, un regard fraternel, une écoute sincère, un service gratuit, en sachant que, dans l’Esprit de Jésus, cela peut devenir une semence féconde d’espérance pour ceux qui la reçoivent.
Notre Père…
Nous chantons la croix du Seigneur qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant de l’amour de notre Dieu.
En toi, Seigneur, mon espérance !
Sans ton appui je suis perdu ;
mais rendu fort par ta puissance,
je ne serai jamais déçu.
Sois mon rempart et ma retraite,
mon bouclier, mon protecteur,
sois mon rocher dans la tempête,
sois mon refuge et mon sauveur.
Lorsque du poids de ma misère
ta main voudra me délivrer,
sur une route de lumière,
d’un coeur joyeux, je marcherai.
De tout danger garde mon âme,
je la remets entre tes mains ;
de l’Ennemi qui me réclame
protège-moi, je suis ton bien.
Regarde, Seigneur, nous t’en prions,
la famille qui t’appartient :
c’est pour elle que Jésus, le Christ, notre Seigneur,
n’hésita pas à se livrer aux mains des méchants
et à subir le supplice de la croix.
Lui qui vit et règne pour les siècles des siècles.
Amen.
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